DONNEES ET COOKIES-TIERS

LES

INTERNAUTES

ROIS ET LES

ANNONCEURS

SUR GOOGLE

Est-ce que la souscription à Internet de vos utilisateurs conditionne la gratuité de vos services disponibles sur le Web ? En dehors de vos produits en l’occurrence. Car, selon le Digital Report 2021 de We Are Social et Hootsuite, 74,4% des internautes français réalisent au moins un achat en ligne dès décembre 2020. De même, sur les 65,35 millions de Français, on recense 59,47 millions d’internautes, soit 91% de la population. De plus, les réseaux sociaux rassemblent 49,6 millions d’utilisateurs actifs, soit 75,9% de la population. Donc, vous observez que les achats en ligne progressent. Également, les données de vos utilisateurs optimisent vos opérations marketing. Est-ce qu’alors, la disponibilité de vos services et compétences sur le Web justifie vos cookies-tiers ?

Les données et cookies-tiers dans le principe de la gratuité du web.

En effet, l’accès à la grande majorité des sites est gratuit. Ainsi, vous ne payez pas pour bénéficier des services des réseaux sociaux, Facebook, InstagramYouTube, Twitter ou TikTok. Néanmoins, ces derniers vivent des publicités qu’ils proposent à vos utilisateurs. Également, les sites de contenu sont dans cette configuration. Car, ils vivent aussi de ce même modèle publicitaire.

Vers un nouveau paradigme.

Aujourd’hui, vos utilisateurs réclament de la transparence et l’accessibilité à l’enregistrement et à la disponibilité de leurs données personnelles. C’est pourquoi, les géants du Web se mobilisent et proposent des alternatives.

Les données de vos clients et l’impact de la fin des cookies-tiers pour les annonceurs.

Concrètement, pour l’utilisateur, c’est un véritable changement. Il n’y aura plus de profiling par défaut, de pistage entre différents sites ou encore de publicités ciblées sans consentement explicite. Pour les internautes, c’est clairement une bonne chose. Par contre, pour les annonceurs, c’est un véritable tsunami puisque Internet fonctionnait avec des cookies depuis 25 ans.

Quels sont les fonctions et les rôles des cookies-tiers ?

Toutefois, les cookies-tiers suivent et tracent le parcours des internautes sur le Web. Ainsi, ils vous permettent de cibler les intérêts de vos utilisateurs par extrapolation. Donc, sous vos statuts d’annonceurs, vous vous appuyez sur ces ressources pour cibler des audiences en affinité avec vos activités. Par conséquent, vous proposez à vos consommateurs uniquement des produits et services qui les séduisent effectivement.

Le sort des données et l’ annonce de Google de la fin des cookies-tiers fin 2022.

Cependant, Google représente avec Chrome plus de 68% des requêtes de vos utilisateurs sur Internet. Or, Google annonce l’arrêt de la prise en charge des cookies-tiers dès fin 2022. Néanmoins, cette initiative s’inscrit dans un contexte d’affermissement des mesures de protection des données individuelles. Dans la lignée du Règlement Général sur la Protection des Données, RGPD.

Par défaut, pas de cookies-tiers sur Safari ou Firefox.

Par ailleurs, Safari ou encore Firefox sont deux navigateurs qui bloquent déjà les cookies-tiers par défaut. Est-ce qu’alors l’arrêt des cookies-tiers sur Google signe alors la fin de la publicité sur internet ? Étant en évolution continue, quelles solutions envisagent l’univers du marketing digital ?

Rétrospective sur les raisons du mécontentement des Internautes sur leurs données et cookies-tiers.

De plus en plus, vos utilisateurs sont soucieux de la protection de leurs données personnelles. Surtout, ils sont encore plus nombreux à se méfier de Google et de Facebook lorsqu’il s’agit de la confidentialité de leurs données.

Mark Zuckerberg et l’affaire Cambridge Analytica.

En effet, en avril 2018, le patron du réseau social, Mark Zuckerberg confirme à la Commission européenne la transmission de manière inappropriée de données personnelles à la firme britannique Cambridge Analytica, CA. En revanche, cette transmission de données touche 2,7 millions d’utilisateurs européens de Facebook. Voire 87 millions d’utilisateurs dans le monde.

Le malaise autour des données et cookies-tiers.

En définitive, les cookies-tiers se récoltent et se vendent à des fins de ciblage publicitaire. Ainsi, vous créez vos profils utilisateurs ultraciblés. Néanmoins, ces données s’exploitent massivement et de manière opaque. De quoi susciter, la méfiance de vos utilisateurs.

Le Règlement Général sur la Protection des Données, RGPD.

Dès lors, Interviennent en 2018 le Règlement Général sur la Protection des Données, RGPD, et le ePrivacy en 2021. Dans la mesure où, ces lois imposent à vos entreprises des règles de transparence. D’abord, il ne s’agit plus de laisser l’internaute dans le flou quant à l’utilisation que vous faites de leurs données personnelles. Mais, il s’agit de leur laisser le choix ou non de communiquer leurs informations. Ensuite, vous devez leur spécifier la destination des informations personnelles.

La compétence de votre audience sur les données et cookies-tiers.

Et, en marge de votre démarche de recherche de solutions alternatives au pistage des cookies-tiers, les internautes s’aguerrissent à l’utilisation de l’outil Internet. Donc, ils apprennent et savent utiliser les bloqueurs de publicité. Ou encore, d’autres méthodes, dont l’usage du mode incognito, et des réseaux anonymes type Tor etc.

Les limites fonctionnelles des cookies-tiers.

D’une part, vous relevez les insuffisances des cookies tiers. Car, les données sont moins précises et loin d’être exclusives. Puisqu’avec les moyens, n’importe quelle entreprise peut accéder à ces données. D’autre part, vous soulevez des problèmes de fiabilité. De fait, vous ne pouvez pas vérifier l’origine des informations, ni leur ancienneté, ni leur exactitude. Par conséquent, vous êtes incapables de savoir si leurs publicités sont réellement pertinentes pour vos persona.

Quelques chiffres clés sur les sources des données et cookies-tiers.

Contrairement à la tendance mondiale, les internautes français se connectent en priorité à YouTube, 79,6% soit 49,6 millions d’utilisateurs, devant Facebook, 33 millions d’utilisateurs. Cependant l’ensemble de l’écosystème de Facebook domine le marché français. Dans le suite du classement, viennent Snapchat, Twitter, Pinterest, LinkedIn et TikTok. Et, selon le rapport, Publicité en ligne, pour un marché à armes égales, en novembre 2020, Google et Facebook détiennent déjà 75% du marché de la publicité en ligne.

Google dévoile la solution de la Privacy sandbox.

Toutefois, Google présente la Privacy sandbox comme une technologie de ciblage alternative aux cookiestiers. Et, c’est Google lui-même qui récolte les données. Puis évidemment, il les met à disposition via une API sécurisée, Application Programming Interface ou Interface de Programmation Applicative.

Le mécanisme FLoC pour le respect des données et la fin des cookies-tiers.

D’ailleurs le nouveau mécanisme FLoC, ou Federated Learning of Cohorts, fait partie de ces propositions. Également, le mécanisme FLoC est respectueuse de la vie privée de vos utilisateurs. Au final, Google invite les acteurs de la publicité, qui redoutent de la suppression des cookies, à contribuer à la Privacy Sandbox, via la plateforme GitHub ou le World Wide Web Consortium, W3C.

Du mobile first au mobile only le marketing relationnel est roi.

Sinon, le concept de mobile first émerge dès 2009. De même, il emmène avec lui, tout une démarche de marketing relationnel. En effet, ce dernier consacre le client et le déclare comme la pierre angulaire de sa relation au marché. De plus, l’avènement du concept mobile only en 2019, accroît la prédominance de l’expérience de vos utilisateurs et des cookies natifs ou first party.

Données first-party et cookies-tiers natifs.

Surtout, les cookies natifs présentent des atouts majeurs. Puisque, les informations que vous récoltez, sont à la fois authentiques et précises. En plus, vos utilisateurs donnent leurs informations de façon volontaire. Enfin, ils renforce votre relation de confiance avec le client et sa fidélisation envers la marque ou l’entreprise.

La commercialisation des données personnelles.

En substance, la fin des cookies-tiers s’inscrit dans une logique de renforcement du RGPD. Et, sans les cookies-tiers, il n’y a plus besoin de consentement du partage et de l’utilisation des données personnelles. Donc, la fin des cookies-tiers peut correspondre à la fin de la commercialisation des données individuelles.

L’impact de la fin des données sans autorisation et des cookies-tiers sur l’image de la marque Google.

En définitive, la disparition des cookies-tiers permet à Google de redorer son image de marque. Or, lorsque les internautes utilisent les services, YouTube, Maps ou Chrome, Google n’a pas besoin des cookies pour les tracer. Ainsi, Google peut continuer l’exploitation des données propriétaires. De plus, il se positionne comme un acteur qui érige la vie privée de ses utilisateurs en priorité.

Les nouveaux challenges des annonceurs.

Par contre, la disparition des cookies tiers est susceptible de réduire vos capacités de ciblage. Ainsi, les publicités afférentes ne toucheront plus aléatoirement les internautes, de tous profils. Mais plutôt, vos publicités touchent la cible affinitaire, et parviennent réellement à destination. Toutefois, avec ce ciblage qualitative, vous perdez la contagiosité du pouvoir du nombre des cookies-tiers, quoi qu’aléatoire.

Les éditeurs de presse et les droits voisins appréhendent la fin des données et cookies-tiers.

Certains acteurs du web appréhendent mal cette approche de Google. Ainsi, redoute Stéphane Dugelay, Mediarithmics, Cette manière de faire s’apparente à une boîte noire ! À cette objection Google France reprend sèchement, Si c’était une boîte noire, pourquoi aurions-nous lancé cette consultation avec toute l’industrie ? Google ne peut survivre à la fin du cookie que si le Web survit lui aussi.

À l’annonce de la dépendance des annonceurs.

Enfin, la disparition des cookies-tiers, peut vous rendre encore plus dépendants de Google et de ses données propriétaires.

75% du marché de la publicité ciblée est intégré verticalement par deux acteurs, Google et Facebook. Le reste, c’est un marché ouvert, via les cookies tiers. En les supprimant, on tue le petit bout restant. Or si on renforce les GAFA, on ne protège pas mieux la vie privée, regrette l’économiste Joëlle Tolenado.