PREMIÈRE MUSIQUE DE FRANCE.
DE LA CULTURE
HIP- HOP AU RAP
Le rap émerge au milieu d’un amoncellement de négativité, de décomposition et de misère. Personne ne peut à l’avance prédire une telle explosion de créativité. Surtout dans un endroit si justement qualifié de ville du désespoir ou encore de ghetto des ghettos. Nous sommes en 1974, dans le South Bronx à New York aux Etats Unis d’Amérique. Le rap séduit et envoûte de suite la jeunesse locale. Désormais les gamins sont fiers d’habiter le pire taudis d’Amérique.
Première musique de France, le rap une branche d’un mouvement culturel et musical.
Ce souffle nouveau qui sort de nulle part, que rien auparavant ne présage ni n’envisage se caractérise rapidement sous 4 formes essentielles. Vous avez, la danse qui se manifeste par le breakdance. Ensuite, les arts graphiques par le graffiti. Enfin, vous avez le deejaying et le rap. Naturellement, ces spécialités se réunissent et s’assemblent. Ainsi, elles ne forment plus qu’une seule et unique discipline, le hip-hop. D’ailleurs, les sessions jams dans les parcs et les foyers municipaux accessibles à toutes et à tous activent le bouche à oreille. Culturellement, l’avènement du hip-hop est si impactant qu’il conquiert les USA en un temps record.
L’irruption du Boogie Down.
Son infusion dans la société américaine est plus rapide que l’effet d’une traînée de poudre. Ce mouvement transforme le Sud Bronx en mine d’or. Entendez bien, aussi bien, un enrichessement spirituel que matériel. Dorénavant, la jeunesse de ce ghetto a son langage et est digne de son quartier. Car, le South Bronx devient mythique. Désormais, il porte avec respect le nom de Boogie Down.
Première musique de France, la naissance du rap.
Le détonateur de toute cette explosion de créativité s’appelle DJ Kool Herc. De son vrai nom, Clive Campbell. Effectivement, il s’agit dans un premier temps d’apporter de la vie, de la positivité et de l’animation à un quartier et une ville dévastés. Dj Kool Herc est originaire de la Jamaïque. Il est alors au courant des sound systems. Ce sont des techniques d’animations musicales très populaires en Jamaïque. Il met alors ses connaissances au service de l’animation dans son quartier quand l’occasion se produit.
Vous adaptez la Jamaïque aux USA et vous obtenez.
DJ Kool Herc adapte en conséquence la technique des sounds systems aux réalités et aux goûts du Bronx. Il commence de fait à ne plus jouer que les parties rythmiques des chansons et les répète indéfiniment pendant ses animations. En générale, il puise ses ressources dans les morceaux classiques et les hits du moment. Cela va de la funk, du rock, du blues, du jazz, du disco au folk etc.
Première musique de France avec le Break beat.
Imaginez vous trémousser que sur les parties rythmiques de Apache de The Incredible Bongo Band , ou Give It Up or Turn It Loose de James Brown. L’essayer c’est aussi l’adopté ! Du pur orgasme sonore prêt- à - porter la piste de danse à son paroxysme. C’est de la pure adrénaline. Plus tard, la rencontre entre Dj Kool Herc et Afrika Bambaataa donne naissance au rap.
Qu’est-ce que le rap ?
Le rap est un mouvement culturel et musical qui tire ses origines du hip-hop. D’une part dans le rap, la diction est hyper rythmée et l’usage de la rime fait partie intégrante de la pratique du rap. D’ailleurs, les rythmes sont de type 2/2 ou 4/4. Ensuite, le tempo va généralement de 85 à 110 pulsations par minutes. D’autre part, aujourd’hui, cette musique évolue et assume de nouvelles caractéristiques. Au commencement, le rap se fonde sur l’improvisation ou la récitation chantée de textes souvent révoltés et radicaux. Enfin, pas vraiment. Car à ses tous débuts le rap est un outil d’animation qui agrémente le mix du deejay par de courtes interventions afin d’ haranguer la foule. Et ce n’est qu’après cette phase de son évolution, que le rap se fond dans son contexte socio– politique.
Première musique de France le rap s’enracine dans un contexte socio- politique.
Effectivement, le rap naît en pleine période de troubles et de revendications aux USA. Vous avez par exemple, la disparition du défenseur des droits civiques. En effet, Martin Luther King laisse en héritage aux ghettos américains :
la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté en 1963 et son discours I have a dream.
Le rôle social du rap.
Le rap joue un rôle social dans la société, comme le football en l’occurrence. Aujourd’hui, il est tellement présent dans nos habitudes que vous pouvez dire qu’à l’instar du footballeur, tout le monde est rappeur. C’est de nos jours une activité périscolaire prisée aussi bien chez les enfants que chez les adolescents.
Première musique de France, les sources d’inspiration du rap.
D’abord, Malcolm X et les Black Panthers inspirent encore aujourd’hui bon nombre de rappeurs. Culturellement les Last Poets avec leurs spoken words sont une ressource essentielle au début du rap. De même, les techniques des griots africains, les dub jamaïcains avec des artistes inspirants comme U.Roy etc. sont de véritables sources d’inspiration.
Le rap grand public.
Rappaer’s Delight de Sugarhill Gang est le premier tube international de rap. La France ne peut pas rester étrangère à cette ébullition. Ainsi, le mouvement hip- hop touche alors la jeunesse des cités.
Première musique de France, le rap et les prémices de la surchauffe à la française.
La France participe aux début du rap, en live and direct du Bronx grâce aux journalistes Bernard Zerki, Laurence Touitou et Sophie Bramly. Ils habitent alors New-York, côtoient les premiers activistes hip-hop et rapportent leur nouvelle passion dans l’hexagone au début des années 1980. Sidney, dès 1981 sur Radio 7, Phil Barney puis Dee Nasty sur Carbone 14 en profitent pour diffuser leurs disques.
Les premières générations des rappeurs français.
Dee Nasty anime ensuite sur Radio Nova une émission hebdomadaire, Deenastyle, qui sert de tremplin à la première génération de rappeurs français dont les futurs Suprême NTM, Assassin, Timide Et Sans Complexe etc. Les danseurs, s’organisent en groupes et se défient sur le parvis du Trocadéro. Dès 1982, DJ Chabin officie le dimanche après-midi au Bataclan.
Première musique de France le H.I.P.H.O.P.
En 1984, Sydney fait plus fort encore et ramène le hip-hop à la télévision avec l’émission H.I.P.H.O.P. Très vite, la sauce monte. Avec les années 1990, c’est la déferlante, les premières compilations apparaissent, Rapattitude. Dans la foulée, Assassin, Ministère A.M.E.R, MC Solaar, Suprême NTM et IAM publient leurs premiers albums.
De M6 Ã Skyrock.
à la télévision, l’émission Rapline, sur M6 tombe à pic. Car, la scène française est bouillonnante. Après ses 10 ans de maturation underground 1980-1990, le rap français entre dans son ère commerciale. Et quand Skyrock s’en accapare, badaboom ! Le rap devient la première musique de France. L’authenticité et l’originalité sont dès le départ, 2 valeurs essentielles à l’évolution du rap. La base du rap est de dire qui on est, de trouver sa propre façon de parler et de créer un lien avec la personne qui écoute. Il n’y a pas un seul style de rap mais tout un arc-en-ciel de musiques. Déclare Olivier Cachin, auteur et spécialiste du rap. Il y en a pour tout le monde
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                                                                                             Â
Komla Enyonam de-MEDEIROS.
Sources :Â
The new beats, culture, musique et attitudes du hip- hop S. H. Fernando Jr., https://ptitlibe.liberation.fr/p-tit-libe/2019/02/07/c-est-quoi-le-rap-exactement_1707597, https://www.telerama.fr/musique/les-debuts-du-hip-hop-racontes-par-deux-zulu-queens,72265.php, https://biblio.vincennes.fr/sites/default/files/fichiers/page/naissance_rap_francais_presentation_selection.pdf, https://www.youtube.com/watch?v=mcCK99wHrk0
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