T-SHIRT BIO CARBONE
L’IMPACT DE LA
TRANSFORMATION
ET DU TRANSPORT
SUR L’ EMPREINTE
DU COTON DURABLE
Par contre, un t-shirt bio, c’est mieux. Mais, ce n’est pas neutre. Même, s’il se fabrique à partir du coton biologique, il a une empreinte carbone mesurable. De sa culture à sa livraison, en passant par la teinture et le transport. En réalité, les vêtements sont responsables de 8 à 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’ONU Environnement en 2020. Or, votre émission varie selon l’origine du t-shirt, sa matière et son cycle de vie. Donc, les entrepreneurs dans l’e-commerce ou les créateurs de marques textiles, comprennent les données pour :
- mieux communiquer auprès des clients exigeants.
- prendre des décisions plus durables.
- se démarquer avec un marketing transparent.
Alors, comment calculez-vous simplement l’empreinte carbone de votre t-shirt bio, étape par étape ?
Quel est l’impact carbone d’un t-shirt biologique ?
Aujourd’hui, la conscience écologique n’est plus une option, c’est une valeur ajoutée, même dans la mode urbaine. En effet, ces différentes émissions en kg CO2e, s’associent aux différentes étapes du cycle de vie de votre t-shirt bio. À savoir,
- Culture du coton bio : 0,4 – 1,0 kg CO2e.
- Transformation textile : 0,5 – 1,5.
- Teinture & finition : 0,3 – 1,2.
- Transport (bateau) : 0,2 – 0,6.
- Usage (lavage 3 ans) : 0,5 – 1,2.
- Fin de vie : 0,2 – 0,5.
- Votre t-shirt bio consomme 2,1 à 6kg de CO2e.
Qu’est-ce qu’un vêtement biologique ?
De fait, tous les t-shirts ne se valent pas. À la base, un t-shirt bio se fabrique à partir de coton issu de l’agriculture biologique. Par conséquent, il se cultive sans pesticides, engrais chimiques ni OGM. Également, le coton bio est moins gourmand en eau. Puisque, la culture du coton conventionnel nécessite en moyenne 10.000 litres d’eau par kilo de fibre, contre jusqu’à 91% de moins pour le coton bio. D’après, le rapport “Water Footprint of Cotton” de Water Footprint Network en 2013.
L’empreinte carbone des t-shirts bio et le rôle des labels : GOTS, OEKO-TEX et autres.
Ensuite, les certifications apportent de la transparence à chaque étape, de la culture du coton à l’étiquette finale. Notamment, la certification du label GOTS, Global Organic Textile Standard garantit une :
- matière première bio.
- production sans produits toxiques.
- et le respect de normes sociales strictes (salaires, conditions de travail).
Par ailleurs, le label OEKO-TEX® Standard 100 certifie l’absence de substances nocives dans le produit fini. Enfin, Fair Wear Foundation s’assure du respect des droits humains dans les ateliers de confection.
Ce que ça change dans votre chaîne de production.
Du reste, un t-shirt bio n’est pas juste une question de coton. C’est une approche globale qui réduit l’impact environnemental. Pour votre marque textile éthique, cette différence est stratégique. Car, elle renforce la confiance du client et crédibilise votre positionnement responsable. En définitive, un t-shirt bio a un impact environnemental réduit à plusieurs niveaux. Sur les intrants chimiques, pas d’engrais ni pesticides de synthèse. Cela limite la pollution des sols et des nappes phréatiques. Souvent, la culture du coton bio repose sur l’eau de pluie. De cette manière, elle évite l’irrigation intensive destructrice, comme celle du fleuve Amou-Daria en Asie.
Empreinte carbone des t-shirts en coton bio et traçabilité.
Grâce aux labels comme GOTS, vous remontez toute votre chaîne de production. Dès lors, vous témoignez d’une meilleure traçabilité de vos produits du champ au placard. C’est un avantage clé pour votre marque. Donc, vous communiquez sur l’impact des labels de certification.
Émissions de gaz à effet de serre.
Selon Carbonfact en 2023, un t-shirt en coton bio émet jusqu’à 30% de CO2e en moins qu’un t-shirt en coton conventionnel. Et ce, à conditions de production équivalentes.
Où se cache l’empreinte carbone dans les étapes de la production du t-shirt bio ?
Manifestement, un t-shirt, même bio, ne naît pas dans un entrepôt. Avant d’atterrir dans votre dressing ou dans le panier d’un client, il suit un parcours complexe et globalisé. En plus, à chaque étape, il émet des gaz à effet de serre, GES. Quelles sont donc, les principales phases de la chaîne de production d’un t-shirt bio ? En outre, quels sont les endroits où son empreinte carbone explose ? Même en coton bio, un t-shirt peut avoir une empreinte carbone élevée. En effet, le transport, la transformation et l’usage pèsent lourdement dans la balance.
La culture du coton biologique.
Même bio, le coton reste une fibre gourmande en ressources. En concret, il demande :
- beaucoup d’espace,
- un climat adapté,
- et de l’eau (sauf en agriculture régénérative ou en zone pluviale).
Notamment, un kilo de coton bio nécessite en moyenne 1.930 litres d’eau selon Textile Exchange en 2021. Alors que, vous avez besoin jusqu’à 10.000 litres pour le coton conventionnel d’après Water Footprint Network en 2013. Sur le plan carbone, les émissions varient selon :
- la mécanisation des récoltes,
- l’irrigation (naturelle ou artificielle),
- et l’usage de fertilisants organiques.
En 2023, Carbonfact estime l’empreinte carbone de la phase de la culture du coton bio entre 0,4 et 0,8 kg CO2e par t-shirt.
L’empreinte carbone dans la transformation de la fibre de coton bio en tissu et t-shirt.
Toutefois, la transformation de la fibre de coton bio en tissu comprend :
- le filage du coton,
- le tissage ou tricotage,
- la teinture (la plupart du temps très polluante),
- les finissages chimiques (antibactérien, anti-rétrécissement…).
En réalité, ces différentes opérations sont très énergivores.
Quand la phase de la transformation représente 30 à 40% de l’empreinte carbone totale.
Du reste, le filage, le tissage, la teinture et les finissages chimiques sont des opérations très énergivores. Surtout, quand vous réalisez la transformation dans des pays où l’électricité provient du charbon (exemple : Bangladesh, Inde, Pakistan). D’ailleurs, selon Quantis en 2018, la phase de la transformation représente 30 à 40% de l’empreinte carbone totale d’un vêtement. Finalement, vous estimez l’empreinte carbone de la phase de la transformation entre 1,0 et 2,0 kgCO2e par t-shirt.
L’empreinte carbone à la confection du t-shirt en coton biologique.
En général, la coupe, l’assemblage et les finitions finales sont faits à la main dans des pays comme le :
- Bangladesh,
- Inde,
- ou le Vietnam.
Dans la mesure où, la consommation d’énergie y est moindre. Mais, les émissions varient en fonction de la :
- taille de l’atelier,
- durée de production,
- et de la consommation électrique.
C’est pourquoi, vous considérez l’empreinte carbone de la phase de la confection entre 0,3 et 0,5 kgCO2e par t-shirt.
La phase du transport.
En revanche, le transport est l’un des poste des plus importants. La plupart du temps, un t-shirt bio parcourt plus de 20.000km avant sa vente:
- Inde – France en bateau ou avion,
- entrepôts – boutiques ou clients finaux.
De plus, le mode de transport change tout :
- Bateau : 0,02 kg CO2e/kg/100 km.
- Avion : 1,13 kg CO2e/kg/100 km selon l’ADEME.
Donc, si le t-shirt voyage par avion, son empreinte carbone peut tripler, même s’il est bio. De là, vous estimez l’empreinte carbone de la phase du transport entre 0,2 et 2,5kgCO2e selon la méthode d’acheminement.
L’empreinte carbone de la phase de la distribution d’un t-shirt en coton bio.
Aujourd’hui, vous vendez vos t-shirts en :
- boutique physique (éclairage, chauffage, stockage).
- ou e-commerce (logistique, emballage, retours).
Cependant, les retours de produits peuvent doubler les émissions liées à la distribution en e-commerce. Vous évaluez l’empreinte carbone de la phase de la distribution entre 0,2 à 0,6kg CO2e par t-shirt.
Usage et fin de vie.
Quand, vous achetez votre t-shirt, vous le,
- lavez, séchez, repassez des dizaines de fois.
- parfois, vous le jetez après deux ans, d’autres fois vous le recyclez ou le revendez.
Lorsque, vous lavez un t-shirt 50 fois à 60°C avec sèche-linge, il a une empreinte carbone 3 fois supérieure au lavage à froid et séchage à l’air libre. D’après l’ADEME en 2020. En fin de vie, un t-shirt jeté en décharge génère du méthane. Si, vous le recyclez ou compostez, les émissions sont bien moindres. Dans ces conditions, vous calculez l’empreinte carbone de cette phase entre 0,5 et 1,5 kg CO2e par t-shirt.
Comment calculez-vous l’empreinte carbone de votre t-shirt en coton bio ?
Avant de calculer l’impact carbone d’un t-shirt, vous comprenez d’abord les unités utilisées, CO2e, kg de CO2, etc.. Elles peuvent sembler techniques, mais une fois expliquées, ces unités de mesure deviennent simples à suivre. Avec ces bases, vous lisez et interprétez les chiffres pour prendre des décisions durables. Également, vous communiquez mieux auprès de vos clients.
Qu’est-ce que le CO2e (équivalent dioxyde de carbone) ?
Toutefois, vous utilisez le CO2e, ou « équivalent dioxyde de carbone » , comme unité principale. En vérité, il permet de regrouper plusieurs gaz à effet de serre, GES, en une seule mesure. Car, le CO2 n’est pas le seul responsable du changement climatique. Aussi, vous avez comme GES :
- le méthane (CH4),
- le protoxyde d’azote (N2O),
- les gaz fluorés, entre autres.
En définitive, chacun de ces gaz a un pouvoir de réchauffement global, PRG, différent. Issus de l’industrie chimique ou des climatiseurs, les gaz fluorés ont un PRG de 1.000 à 23.500CO2e.
Le CO2e comme un standard de comparaison de l’empreinte carbone des t-shirts bio.
Donc, le CO2 sert de référence, et les autres gaz se convertissent en équivalent CO2. Par exemple :
- 1kg de méthane = 25kg de CO2e.
- 1kg de N2O = 298kg de CO2e selon le GIEC – IPCC AR5 en 2014.
Par conséquent, 5kg de CO2e peuvent venir de :
- 5kg de CO2 pur,
- ou de 0,2 kg de méthane,
- ou d’un mélange de différents gaz.
Tout compte fait, le CO2e permet une comparaison standardisée de l’impact climatique.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone directe ?
Du coup, l’empreinte carbone directe correspond aux émissions que vous contrôlez :
- combustion de carburant,
- consommation d’électricité si vous gérez la production.
Pour une marque textile, cela peut inclure :
- l’énergie utilisée dans vos ateliers,
- les livraisons en propre,
- ou les déplacements de vos équipes.
Quelle est la différence entre l’empreinte carbone directe et l’empreinte carbone indirecte des t-shirts en coton bio ?
Par contre, l’empreinte carbone indirecte, provient de toute la chaîne de valeur :
- culture du coton,
- transformation,
- transport international,
- fabrication par des sous-traitants,
- emballages, retours, stockage, etc.
Par exemple, vous vendez en ligne, un t-shirt fabriqué en Inde et transporté en France. À juste titre, vous ne produisez pas directement du CO2. Mais, vous dépendez d’activités qui en génèrent beaucoup. À savoir, la production textile, le transport maritime, les serveurs web, etc. 95% de l’empreinte carbone d’un vêtement vient des émissions indirectes selon le rapport Measuring Fashion de Quantis en 2018.
Méthodologie simplifiée en 5 étapes pour estimer facilement votre empreinte carbone.
Au fond, vous n’avez pas besoin d’être expert en bilan carbone pour savoir si votre t-shirt bio est plus ou moins polluant. Donc, vous appliquez cette méthode simple en 5 étapes pour estimer votre empreinte carbone vous-même. Finalement, vous comprenez mieux ce que calculent les outils spécialisés.
Vous identifiez le poids moyen de votre t-shirt bio et son empreinte carbone.
Cependant, le poids d’un t-shirt influence directement son impact carbone. Plus le tissu est lourd, plus il nécessite de matière, d’énergie et d’eau. Effectivement, un t-shirt standard pèse entre 150 et 200 grammes. Un t-shirt épais ou oversize peut aller jusqu’à 250g. D’ailleurs, selon la Base Carbone de l’ADEME, chaque kg de textile produit représente en moyenne 15 à 20kg de CO2e (variable selon la matière et le mode de production).
Origine et transformation du coton.
De ce fait, l’impact environnemental varie énormément selon le :
- type de coton (bio, conventionnel, recyclé),
- lieu de culture (Inde, Turquie, Ouzbékistan, etc.),
- et les techniques de transformation (énergie utilisée, labels, etc.).
En l’occurrence, le coton bio que vous transformez au :
- Portugal (énergie plus verte) = moins de 2kg de CO2e.
- Bangladesh (énergie fossile) = jusqu’à 4kg de CO2e.
C’est pourquoi, vous privilégiez les fournisseurs labellisés GOTS ou certifiés par Carbonfact. Parce qu’ils proposent des estimations précises.
L’empreinte carbone du transport du t-shirt en coton biologique (bateau, avion, camion…).
Pourtant, un t-shirt bio peut faire le tour du monde avant d’arriver chez vous. D’autant plus que, le mode de transport change radicalement l’impact carbone.
Vos estimations des émissions par kg/100 km.
Selon les principaux mode de transport,
- Bateau (fret) : 0,02kg CO2e,
- Camion : 0,1kg CO2e,
- Avion : 1,13kg CO2e.
Le mode avion impacte l’empreinte carbone des t-shirts en coton bio.
En somme, un t-shirt importé d’Inde vers la France en bateau peut générer 0,3 à 0,6kg de CO2e. S’il arrive en avion, cela peut monter à 2,5 kg CO2e ou plus selon l’ADEME en 2022.
Mode de distribution : e-commerce ou retail ?
De même, l’empreinte varie selon la façon dont le t-shirt se vend. En e-commerce, les postes clés sont :
- la logistique (entrepôts, expéditions),
- les emballages,
- les retours clients.
Puis, en boutique physique, ce sont les :
- coûts énergétiques du local,
- éclairage et le chauffage,
- et la gestion du stock.
D’après Quantis en 2018, un achat en ligne avec livraison standard génère en moyenne 0,4kg de CO2e par produit. Avec un retour produit, cela peut doubler.
Empreinte carbone en fin de vie : que devient le t-shirt bio ?
D’une façon générale, un t-shirt usé peut être :
- jeté (décharge, incinération),
- recyclé (textile ou en fil),
- revendu ou donné.
Si votre t-shirt finit en décharge, il peut produire du méthane. Un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2 selon le GIEC. En revanche, un vêtement réutilisé ou recyclé permet d’éviter jusqu’à 60% des émissions liées à la fabrication d’un produit neuf, d’après Ellen MacArthur Foundation en 2017.
Exemple complet sur votre t-shirt en coton biologique.
Finalement, quelles sont les estimations en kg CO2e des différentes étapes de la vie de votre vêtement ? Un t-shirt bio de 180g, produit en Inde, transformé localement, puis expédié en France par bateau et vendu en ligne.
- Production coton + transformation : 2,5kg CO2e.
- Transport maritime : 0,5kg CO2e.
- Distribution e-commerce : 0,4kg CO2e.
- Usage et fin de vie (recyclé) : 0,6kg CO2e.
De fait, cette estimation reste indicative, mais elle permet de mieux piloter vos choix de sourcing et de logistique.
Quels sont les outils en ligne pour vous aider à faire le calcul de l’empreinte carbone de votre t-shirt bio ?
Calculer l’empreinte carbone d’un t-shirt bio peut sembler complexe. Heureusement, plusieurs outils gratuits permettent de faire des estimations fiables, même sans expertise technique. Par conséquent, vous exploitez les plateformes suivantes pour accomplir cette tâche.
ADEME – Base Empreinte idéale pour les calculs précis.
https://base-empreinte.ademe.fr/.
C’est la référence en France. En effet, la Base Empreinte® de l’ADEME (Agence de la Transition Écologique) recense les données officielles d’émissions de GES pour des milliers de produits et services. Concrètement, vous y trouvez :
- les facteurs d’émission pour le textile (coton, polyester, etc.),
- les impacts du transport (bateau, avion, camion),
- les données liées à l’énergie, l’eau ou la fin de vie des produits.
En clair, la base vous permet d’estimer l’impact en fonction du poids du produit, de son origine et du mode de livraison choisi.
Fashion Footprint Calculator – ThredUp pour sensibiliser votre audience à l’impact carbone des t-shirts bio.
https://www.thredup.com/fashionfootprint.
Sinon, la plateforme de seconde main ThredUp (USA) crée le Fashion Footprint Calculator. Cet instrument vous aide à mesurer l’impact de vos habitudes de consommation mode. Elle,
- Se base sur une étude menée avec Green Story Inc.
- Couvre les postes comme : achat neuf vs seconde main, lavage, transport, fin de vie
- Accessible aux particuliers donc utile pour sensibiliser votre communauté.
Dès lors, vous comparez l’impact entre acheter un t-shirt neuf, d’occasion, ou le recycler.
Carbonfact pour les marques de mode responsable
https://www.carbonfact.com/.
Par ailleurs, l’outil Carbonfact se spécialise dans la mode et le textile. Ainsi, il aide vos marques à calculer, comparer et réduire vos empreintes carbones produit par produit.
- Méthodologie basée sur l’analyse de cycle de vie, (ACV).
- Données vérifiées et auditables.
- Interface simple, pensée pour les e-commerçants.
Également, l’outil fournit un «Carbon Score» pour chaque vêtement. En pratique, des marques comme Loom, Asphalte ou Forlife utilisent ces données pour afficher leur impact carbone en toute transparence.
Empreinte carbone des t-shirts bio et Ecolabel Index : votre guide des certifications les plus crédibles.
https://www.ecolabelindex.com/.
Par contre, Ecolabel Index n’est pas un outil de calcul direct. Mais, c’est un référentiel utile pour comprendre la fiabilité des labels environnementaux.
- Répertorie plus de 450 écolabels dans 25 secteurs.
- Fiches détaillées pour chaque label (ex. : GOTS, OEKO-TEX, EU Ecolabel).
Dans ces condition, il permet à votre marque de t-shirts bio de :
- choisir des certifications sérieuses,
- valoriser votre engagement,
- rassurer les consommateurs.
Quel est le détail des émissions à chaque étape ?
Étape |
Description |
Émissions estimées (kg CO2e) |
Culture du coton |
Agriculture bio, faible usage d’eau, pas de pesticides |
0,4 |
Transformation |
Filature, teinture, confection |
1,5 |
Transport maritime |
Inde – France (via bateau) |
0,5 |
Distribution e-commerce |
Emballage, entrepôt, livraison |
0,4 |
Usage à domicile |
50 lavages, pas de sèche-linge |
0,8 |
Fin de vie recyclée |
Collecte textile, revalorisation |
0,3 |
TOTAL |
Empreinte carbone du cycle de vie |
3,9 kg CO2e |
Même s’il est bio, ce t-shirt émet près de 4kg de CO2e. Par contre, c’est 40% de moins qu’un t-shirt en coton conventionnel fabriqué dans les mêmes conditions (environ 6 à 7kg CO2e selon l’ADEME et Carbonfact). En définitive, toute réelle transparence attire les consommateurs soucieux de l’impact de leurs achats. Surtout, dans les secteurs urbains et digitaux.
Étude de cas : l’empreinte carbone d’un t-shirt bio moyen.
Cas concret d’un t-shirt 100% coton bio, fabriqué en Inde, vendu en France. Donc, pour mieux comprendre ce qui se cache derrière votre t-shirt, voici ci-dessus la base des estimations standardisées. Avec, le choix d’un t-shirt classique, vous avez :
- Matière : 100% coton biologique.
- Poids : 180 grammes.
- Pays de culture et fabrication : Inde.
- Mode de transport : bateau.
- Point de vente : e-commerce en France.
- Usage moyen : 50 lavages sur 3 ans.
- Fin de vie : recyclage textile.
T-shirt local vs t-shirt importé : l’impact du transport.
De toute évidence, l’origine géographique d’un t-shirt bio a un impact direct sur son empreinte carbone. Même si vos deux produits se fabriquent en coton bio, leur mode de transport peut faire doubler ou tripler leurs émissions de CO2e.
Pourquoi le transport compte autant dans l’empreinte carbone de votre t-shirt en coton bio ?
À chaque kilomètre parcouru, votre t-shirt en coton biologique émet des gaz à effet de serre. Mais, tous les modes de transport ne se valent pas. Ainsi, le
- Bateau (fret maritime) émet en moyenne : 0,02kg CO2e /100 km.
- Camion (routier) : 0,1kg CO2e /100 km.
- Avion (cargo aérien) : 1,13kg CO2e /100 km selon l’ADEME en 2023.
L’importance de la provenance et du mode de transport de votre produit.
Autrement, l’impact environnemental de votre t-shirt bio ne dépend pas uniquement de sa matière. En réalité, sa provenance et le mode de transport sont des facteurs décisifs dans son empreinte carbone. Notamment, quand vous fabriquez votre t-shirt de 180g en France, le camion vous sert généralement de moyen de transport.
Le transport de votre t-shirt en coton bio par avion explose son empreinte carbone.
Alors, votre t-shirt parcourt approximativement 300km et émet quasiment 0,05kg CO2e. Du moins, importé par bateau d’Inde, il couvre 7.000km et émet 0,25 kg CO2e. Enfin, si vous l’expédiez du Bangladesh par avion express, il parcourt 7.500km et génère 1,5kg CO2e. Tout compte fait, un t-shirt transporté en avion peut émettre 30 fois plus de CO2e qu’un t-shirt fabriqué et distribué localement.
Pourquoi privilégiez-vous le t-shirt en coton bio local ?
- Réduction des distances équivaut à moins de CO2.
- Meilleur contrôle sur la chaîne logistique.
- Diminution des délais, donc pas besoin d’avion express.
- Valorisation du «Made in Europe» ou «Made in France» .
Pour les marques comme pour les consom’acteurs, privilégier les circuits courts permet de réduire jusqu’à 70% des émissions liées au transport textile. C’est pourquoi, Textile Exchange recommande dans son rapport 2021 de relocaliser une partie des productions pour limiter les émissions globales de la mode.
Y’ a-t-il un facteur aggravant l’empreinte carbone du t-shirt en coton bio en e-commerce ?
Par contre en e-commerce, si le produit vient de loin et que le retour est gratuit, les émissions peuvent doubler voire tripler. En concret, selon Quantis en 2018, un retour client augmente l’impact carbone d’un produit de 30 à 50% en moyenne.
Marketing responsable : la transparence comme levier de différenciation.
Aujourd’hui, votre marque ne peut plus se contenter de dire qu’elle est «éthique». Donc, vous le prouvez. En outre, votre communication passe par une transparence environnementale réelle, mesurable et vérifiable.
L’affichage carbone comme un outil stratégique dans le développement de votre marque de t-shirt bio.
Du coup, l’affichage de l’empreinte carbone sur les produits devient un atout marketing crédible. Car, il vous permet de :
- valoriser vos efforts de réduction d’impact,
- renforcer la confiance des consommateurs,
- et vous différencier dans un marché très concurrentiel.
79% des Français souhaitent que les marques indiquent l’impact environnemental des produits, selon Kantar et Citéo en 2022. De même, pour les jeunes générations (18-34 ans), la transparence carbone devient un critère décisif d’achat.
Dans le storytelling éthique, vous parlez vrai, chiffres à l’appui.
Désormais, vous intégrez des données d’impact, dont le CO2e, l’eau et les kilomètres parcourus dans votre storytelling. Par conséquent, vous
- crédibilisez votre engagement,
- donnez du sens à votre produit,
- et vous touchez une audience plus engagée.
De plus en plus, vous déployez ce type d’accroche efficace : “Ce t-shirt bio a émis 3,9kg de CO2e. C’est 40% de moins qu’un t-shirt classique ” . Ainsi, vous remplacez les promesses vagues par des faits chiffrés. Dès lors, vous facilitez les partages sur les fiches produits, sur la page “À propos de votre marque” ou sur vos post Instagram.
Affichage de l’empreinte carbone des t-shirts bio et des marques à la pointe de cette stratégie marketing.
En 2025, afficher l’empreinte carbone d’un t-shirt en coton bio n’est pas une contrainte. Cependant, c’est une opportunité marketing puissante. Dans la mesure où, elle permet de créer un lien de confiance durable avec un public exigeant et conscient. Souvent, jeune et engagé, comme celui de la mode urbaine et digitale. De plus dans le e-commerce, cette transparence devient un avantage compétitif et un signal fort d’engagement.
La marque Pangaia.
Marque américaine de tech-fashion écoresponsable.
- Affiche l’empreinte carbone de chaque produit directement sur la page produit.
- Collabore avec des partenaires comme Carbonfact.
- Utilise des matières innovantes (algues, fibres recyclées).
https://www.pangaia.com/.
Empreinte carbone et t-shirts bio de la marque Hopaal.
Marque française ultra-transparente.
- Production 100% européenne.
- Communication radicalement honnête : origine, CO2, coût, marges.
- Système en précommande pour éviter les stocks et surproduction.
https://www.hopaal.com/.
La marque Loom.
Autre exemple de marque française reconnue pour sa pédagogie.
- Détaille l’impact environnemental de chaque produit.
- Fournit des explications simples, même sur la fiche produit.
- Collabore avec Carbonfact pour des chiffres vérifiés.
- https://www.loom.fr/.
Vers une réglementation obligatoire de l’affichage de l’empreinte carbone de votre t-shirt bio ?
D’abord, la transparence environnementale ne sera bientôt plus une option. En France comme dans l’Union européenne, la législation évolue rapidement vers un affichage environnemental obligatoire pour les produits textiles, y compris les t-shirts bio.
Expérimentation de l’affichage environnemental d’ors et déjà en cours en France.
Depuis le vote de la loi Climat et Résilience en 2021, la France expérimente l’affichage environnemental dans plusieurs secteurs, dont le textile. Ensuite, l’objectif de la démarche est d’informer les consommateurs sur l’impact écologique des produits. Ainsi, vous renseignez le client à travers un score visible, comme pour les électroménagers (ex : A, B, C…). D’ailleurs, ce score se base sur :
- les émissions de CO2e,
- la consommation d’eau,
- l’épuisement des ressources naturelles,
- et la pollution de l’air et de l’eau.
Enfin, l’ADEME pilote cette expérimentation depuis 2022. Toutefois, une méthode officielle d’affichage pour le textile est en cours de finalisation d’après l’ADEME.
Intensification de la pression en Europe sur l’affichage de l’empreinte carbone de votre t-shirt bio.
Au niveau européen, la stratégie pour des textiles durables et circulaires (adoptée en 2022) impose des règles plus strictes :
- Obligation de fournir des données d’impact produit.
- Lutte contre le greenwashing (ex. : fin des mentions “écologique” sans preuve).
- Mise en place d’un Passeport Numérique Produit d’ici à 2030.
Dès 2026, un fabricant peut être obligé de publier le cycle de vie et l’empreinte carbone de chaque vêtement vendu en ligne. D’après la Commission européenne.
Pourquoi anticipez-vous sur la réglementation ?
Par conséquent, vous ne prenez pas le risque d’attendre que la loi vous oblige à la publication du cycle de vie ou de l’empreinte carbone de vos t-shirts. Car, les marques qui anticipent :
- gagnent la confiance de leur audience.
- s’alignent avec les futurs standards.
- évitent des coûts de mise en conformité élevés en dernière minute.
À ce jour, 76% des acheteurs B2B prévoient de favoriser les fournisseurs alignés sur leurs critères ESG, Environnement Social Gouvernance, d’ici à 2026. D’après le World Economic Forum.
L’éco-transparence comme un investissement stratégique sur l’impact carbone de votre marque de t-shirt bio.
- Loom et Hopaal affichent déjà leur impact carbone produit par produit.
- Asphalte publie ses coûts, son empreinte carbone et ses choix de production sur chaque fiche article.
C’est pourquoi, vous dialoguez mieux avec vos clients, tout en vous préparant à la réglementation à venir. Effectivement, la réglementation environnementale textile s’accélère, en France comme en Europe. Et, l’éco-transparence n’est pas qu’une tendance. Maintenant, c’est un investissement stratégique à long terme pour votre marque.
En 2025 un t-shirt bio, c’est bien mais pas suffisant.
En ce sens, acheter ou vendre un t-shirt en coton bio est déjà un pas dans la bonne direction. Mais, cela ne suffit pas à éliminer votre empreinte carbone. Car, un t-shirt même éthique, a un impact à chaque étape de son cycle de vie. De la culture du coton au transport ou de l’entretien à la fin de vie. Selon Carbonfact, un t-shirt bio standard peut générer entre 3 et 5kg de CO2e.
L’empreinte carbone de votre t-shirt bio et les 5 leviers pour une mode plus durable : matière, transport, vente, usage, recyclage.
Finalement, vous adoptez une approche globale. Donc, vous recherchez,
- des matières à faible impact (recyclées, locales).
- une logistique optimisée (moins d’avion, plus de circuits courts).
- et une seconde vie organisée (revente, recyclage, réparation).
De plus, des outils comme ADEME, Carbonfact ou ThredUp, vous donnent les moyens d’estimer, comparer et améliorer votre impact textile. En fin de compte, l’engagement environnemental n’est plus une option. C’est un avantage compétitif, un geste citoyen et un moteur pour une mode plus durable.
Komla Enyonam de-MEDEIROS.
Sources :
https://monturfu.fr/, https://www.unep.org/fr/news-and-stories/infographic/lindustrie-textile-et-la-mode-rapide, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://textileexchange.org/2023-preferred-fiber-and-materials-market-report/, https://www.carbonfact.com/, https://www.thredup.com/fashionfootprint, https://globalfashionagenda.org/publications-and-policy/fashion-on-climate/, https://global-standard.org/, https://waterfootprint.org/en/resources/waterstat/product-water-footprint-statistics/, https://www.oeko-tex.com/en/our-standards/oeko-tex-standard-100, https://www.fairwear.org/, https://textileexchange.org/2021-preferred-fiber-materials-market-report/, https://www.carbonfact.com/, https://quantis.com/measuring-fashion-report-2018/, https://waterfootprint.org/en/resources/waterstat/product-water-footprint-statistics/, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://ellenmacarthurfoundation.org/a-new-textiles-economy, https://www.ipcc.ch/report/ar5/, https://quantis.com/measuring-fashion-report-2018/, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://greenly.earth/fr-fr/blog/guide/carbone-equivalent-definition, https://www.carbonfact.com/, https://ourworldindata.org/greenhouse-gas-emissions, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://quantis.com/measuring-fashion-report-2018/, https://www.carbonfact.com/, https://textileexchange.org/2021-preferred-fiber-materials-market-report/, https://ellenmacarthurfoundation.org/a-new-textiles-economy, https://www.ipcc.ch/report/ar5/, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://www.carbonfact.com/, https://www.thredup.com/fashionfootprint, https://greenstory.ca/, https://www.ecolabelindex.com/, https://base-empreinte.ademe.fr/, https://www.carbonfact.com/, https://quantis.com/measuring-fashion-report-2018/, https://ellenmacarthurfoundation.org/a-new-textiles-economy, https://textileexchange.org/2021-preferred-fiber-materials-market-report/, https://quantis.com/measuring-fashion-report-2018/, https://textileexchange.org/2021-preferred-fiber-materials-market-report/, https://ourworldindata.org/travel-carbon-footprint, https://www.citeo.com/le-mag/barometre-kantar-citeo-2022-les-attentes-des-francais-sur-la-transparence-environnementale/, https://www.hopaal.com/pages/nos-engagements, https://www.pangaia.com/pages/about, https://www.loom.fr/, https://www.ademe.fr/expertises/produits-equipements/evaluer-impacts/affichage-environnemental, https://www.ecologie.gouv.fr/loi-climat-resilience, https://environment.ec.europa.eu/strategy/textiles-strategy_en, https://www.weforum.org/reports/global-supply-chains-2023, https://www.hopaal.com/pages/nos-engagements, https://www.ademe.fr/expertises/produits-equipements/evaluer-impacts/affichage-environnemental, https://environment.ec.europa.eu/strategy/textiles-strategy_en
Laisser un commentaire